Né à New York en 1964, William Cordero, alias Bill Blast, est l’un des writers les plus influents de la scène new-yorkaise du début des années 80. Faisant partie d’un cercle restreint d’artistes ayant réussi à passer des rames de métro de Harlem et du Queens aux galeries de Manhattan, il se distingue par une approche différente des autres pionniers du graffiti. Contrairement à nombre de ses contemporains, Bill Blast a peint très peu de trains, préférant orner les murs des terrains de basketball. En 1982, il réalise deux fresques monumentales sur un terrain de handball alors surnommé « Rock Steady Park ». La première, intitulée « Sky’s the Limit », s’inspire des paroles du single « Keep On » du groupe D-Train, et représente plusieurs monuments emblématiques de New York, servant de toile de fond aux messages portés par la chanson. La deuxième fresque, quant à elle, s’appelait « Eye of the Tiger ». Aujourd’hui, ces œuvres ont disparu depuis longtemps. Le petit terrain situé entre l’avenue Amsterdam et la 99e rue Ouest, qui fut autrefois le lieu de rencontre des légendes du B-boy du Rock Steady Crew, a été réhabilité et le terrain de handball n’existe plus. Bill Blast a d’abord étudié à la High School of Art and Design. Après avoir travaillé comme consultant sur le film Beat Street (1984, réalisé par Stan Lathan), il a poursuivi sa formation à la Parsons School of Design, où il a obtenu un master en peinture. À mesure que son style et sa technique de muraliste s’affinaient, Bill a été sollicité pour réaliser des fresques pour des institutions telles que WCVB-TV (chaîne affiliée à ABC à Boston), l’Autorité portuaire de New York et du New Jersey, et le projet « Art Train », un musée itinérant aujourd’hui basé à Detroit. Bill Blast a également exposé dans des lieux prestigieux tels que la galerie Yaki Kornblit à Amsterdam, le Musée Boymans à Rotterdam, la Gallozzi La Placa Gallery, la Fun Gallery, le MoMA à New York, le Musée du Graffiti à Miami.