Charles « Chaz » Bojórquez, né en 1949 à Los Angeles, est une figure emblématique du graffiti et un artiste mexicain-américain pionnier du mouvement Post-graffiti. Ayant grandi à L.A. dans les années 1950 et 1960, il est profondément influencé par la tradition de l’écriture cholo, typique des gangs latinos de l’est de la ville. Cette influence se manifeste dans son style artistique unique, caractérisé par une écriture audacieuse et une esthétique brutale.
En 1979, Bojórquez entreprend un voyage international qui le conduit à travers plus de 35 pays, lui permettant d’approfondir ses compétences en graphisme et en calligraphie. Ce voyage enrichit son approche artistique et solidifie son engagement envers le tag comme moyen d’expression.
Le travail de Bojórquez est reconnu pour son style territorial et imposant, souvent associé à une esthétique urbaine brute. Ses œuvres sont présentes dans des collections majeures telles que le Musée national d’art américain à Washington, l’Orange County Museum of Art, le Smithsonian Institute, le National Museum of American Art, le LACMA, le MOCA, le National Hispanic Cultural Center et le Laguna Art Museum.
Chaz Bojórquez a également exposé ses œuvres dans des expositions prestigieuses, telles que « Roll Call: 11 Artists from L.A. » à la L.A. Louver Galleries en 2017, et à la présentation de la nouvelle sélection d’artistes dans la collection permanente du National Hispanic Cultural Center à Albuquerque. Son travail continue de faire évoluer la perception du graffiti et de l’art urbain dans le contexte contemporain.
«They still ask me, “Do you do graffiti? Can you change the word? You know, can you change it to ‘artistic calligraphy?’ You’re not a graffiti artist.” They hate people calling me a graffiti artist. They didn’t even like me being called a Chicano. They still don’t care too much for it. Because for them, it was a bad word, and it wasn’t going to go anywhere. It was a detriment to an art career. My mom felt to be a real artist, you had to be in a museum. She said, “You got a shot at it, and you should drop that ‘Chicano’ and that graffiti stuff. You have skill.” I go, “Mom, having skills is not enough.» CSRC Oral Histories Series