Sous le ciel électrique de New York, un jeune loup aux yeux de braise émergeait des entrailles de Brooklyn. Fred Brathwaite, ou plutôt Fab 5 Freddy, comme il aimait à se nommer, était un artiste né. Il avait l’encre dans les veines et la révolte au cœur. Dans les années 70, alors que la ville battait son plein, il s’imprégnait de son énergie brute, de ses mille facettes.
Les murs étaient ses toiles, les rues ses pinceaux. Avec ses complices, il transformait les métros en galeries mouvantes, recouvrant les wagons de ses graffitis flamboyants. Chaque trait était un cri, une danse, une signature indélébile. Il était de ceux qui ne se contentent pas de regarder, mais qui agissent, qui créent, qui bousculent les codes.
Au-delà des murs de la ville, Fab 5 Freddy trouvait refuge dans son atelier. Là, loin du tumulte urbain, il expérimentait, il créait. Ses toiles, souvent colorées et vibrantes, étaient comme des fenêtres ouvertes sur son univers intérieur. Il y mêlait les influences les plus diverses : le pop art, la culture hip-hop, les symboles africains… Chaque œuvre était un voyage, une invitation à la rêverie.
Le cinéma le fascinait.Il y voyait un autre moyen d’exprimer son art, de raconter des histoires. Dans « Wild Style », il incarnait à la perfection cet esprit rebelle, ce poète des rues qui trouvait sa beauté dans l’asphalte et le béton. Et puis, il y eut la télévision. Avec « Yo! MTV Raps », il ouvrit les portes d’un monde nouveau, celui du hip-hop, une musique qui vibrait de mille rythmes et qui parlait directement au cœur des jeunes.
Fab 5 Freddy était un caméléon, un artiste aux mille facettes. Il passait de la rue aux plateaux télé, des galeries d’art aux studios d’enregistrement. Il était partout et nulle part à la fois, une énigme fascinante qui nous invitait à découvrir les mille et une facettes de son univers.
« People actually perceived me with being this cat from the Bronx because I’m one of a handful of folks that was actually acting in ‘Wild Style’.»
« They didn’t know me, but they had heard of graffiti. But they didn’t understand the importance and the significance of what happened because, see, really what this comes down to is that my background basically is that of a vandal. I vandalize public property … . In the real world, in New York, what made graffiti what it is, was the marriage which was the placing of the individual’s mark on that blank surface. But that blank surface that the individual graffiti person tags on, belongs to someone.» Fab5, 1982
« So in the ’80s, myself, Jean-Michel Basquiat and Futura 2000, we were extremely close. We looked at ourselves like generals, plotting out an attack on the global pop culture. How do we get in there? Our work is just as dope as everyone else’s. So we had to figure out ways on how to make this really happen. This led to dabbling in different means of expression like film, music, TV, etc.» Fab5